mercredi 29 octobre 2014

Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO

I- Le Kongo Français capitale Libreville :
A- Pierre Savorgnan de Brazza 1886 - 1898
Nous avons dit plus haut que le Kongo Français né à la Conférence de Berlin bis tenue au Quai d'Orsay et présidée par Jules Ferry avait donné naissance à la colonie française du Gabon Kongo(Gondi) capitale Libreville, le 5 Février 1885 et à la colonie française du Kongo français le 26 Février 1885: regroupant le Gabon, le kongo(Gondi), l'Oubangui Chari et le Tchad.(Ici le Kongo regroupe:Gabon-Gondi-Oubangui Chari-Tchad)
Le 27 Avril 1886: Monsieur Pierre Savorgnan de Brazza est nommé: "Commissaire général du gouvernement de la république française" dans le "Kongo Français" capitale Libreville.
Sous l'administration de Brazza, son ami Noël Ballay est nommé Lieutenant gouverneur en poste à Libreville et de Chavannes est nommé Résident à Brazzaville(en aval de Kinshasa) car Brazzaville est une ville fantôme.
L'armée française d'occupation est à DJAKA ainsi que les Auxiliaires de l'occupation(mili-
ciens et tirailleurs). Non que l'Administration civile, faute de moyens et parfois de compétence, ne fût exempte des mêmes errements. Au contraires, sommée de trouver de l'argent et d'exécuter les ordres en matière d'extermination du peuple Gondi, d'impôt de capitation,de portage, de prestations et de cultures obligatoires, elle suppléa à l'absence de personnel et de" politique indigène" cohérente par le recours aux tirailleurs sénégalais et à la milice locale des "gardes régionaux" utilisés comme agents de surveillance et de renseignements et trop souvent lâchés sur le pays Gondi sans contrôle suffisant.
La fondation du corps remontait à 1897: 630 hommes, dirigés par une quinzaine d'Européens français en particulier(un officier et quatorze inspecteurs et gardes principaux) devaient assurer le service d'ordre et l'escorte des missions diridées sur l'intérieur. Le recrutement se faisait par engagements volontaires. Les tacticiens de l'occupation, partisans d'assurer l'ordre à l'aide de troupes étrangères au pays.Les premiers miliciens furent recrutés au Sénégal. L'idée d'un recrutement local fut reprise, faute de candidats, malgré la prime de rengagement. Sénégalais, Soudanais ou Dahoméens, qui avaient seuls jusqu'alors"supporté toutes les réquisitions de troupes pour Madagascar et pour le Gondi", répugnaient, en effet, à prolonger la durée de leur séjour sur le territoire Gondi,pour les crimes.
L'expérience visa d'abord les Bakongo, acceptés comme auxiliaires à 10 frs par mois (plus une ration de manioc, sel et piment) La mesure fut étendue l'année suivante à l'ensemble des occupations françaises(Tchad et l'Oubangui Chari). Bientôt en effet, les miliciens recrutés de préférence parmi "les races guerrières"-Yakoma, Bondjo, Baya et Bangala, puis à partir de la guerre contre les Allemands,les Tchadiens.
A Brazzaville, le résident De Chavannes reçoit Mgr Carrie qui a manifesté l'intention formelle de demander une importante concession de terrain à Brazzaville pour y installer une Mission modèle. Et en même temps que la maison Daumas-Béraud, une maison hollandaise, la "Neu-Afrikaansche-Handels-Vennotschap" (en abrégé:N.A.H.V.), vient de procéder à un début d'établissement à Brazzaville.
Ces installations provisoires sur des terres domaniales Gondi ont fait songer à De Chavannes, à un Arrêté du 20 Novembre 1864, concernant les ventes et concessions des terres domaniales du Gabon qui a été publié à l'époque dans cette colonie française,voilà pourquoi il va étendre l'application aux nouveaux territoires occupés du Kongo français. Ainsi il publiera dès le 1er Juillet 1887, afin de pouvoir procéder régulièrement aux concessions qui seront demandées.
Le 8 Août 1887, sur une demande en forme voulue, de Chavannes sous réserve de l'approbation du chef-lieu, accordé à la maison Daumas-Béraud une concession de terrain de 3 hectares 18 ares 78 centiares, située sur le ruisseau de M'Fà, près de son confluent avec le fleuve Kongo;Libreville en est informé.
Le 15 Septembre 1887, une lettre du gérant en chef de la firme hollandaise N.A.V.H. lui demandait à transformer en concession définitive l'autorisation d'installation provisoire qu'elle avait reçue. La demande était formulée en la forme exigée par les arrêtés et, le 16 Septembre 1887, il accordait, sous réserve de l'approbation du chef-lieu, la concession d'un terrain sis sur la rive droite du fleuve Kongo, à hauteur du confluent des deux grands bras du Stanley-Pool, d'une contenance totale de 8 hectares. Ce terrain comporte un développement de 200 mètres en bordure de rive, sur 400 mètres en profondeur. La demande a été faite à double fin:commerce et élevage.
Mgr Carrie, accompagné du R.P.Augouard est revenu de son voyage dans le Haut fleuve jusqu'à l'Oubangui; il a réitéré sa demande verbale d'une concession à accorder à la mission catholique à Brazzaville. De Chavannes lui a fait visiter l'emplacement dont, pendant son absence, il avait fait le choix pour lui donner satisfaction et il l'a, en principe, accepté. C'est un terrain prenant naissance assez près du fleuve Kongo; il longe le ruisseau de M'Fà et s'élève sensiblement pour aller s'unir au plateau de la plaine de Mpila. Contenance totale: 100 à 120 hectares.
Voici le témoignage des lettres que Brazza a adressées au Sous-Secrétaire d'Etat aux Colonies, Mr Eugène Etienne ,Bania le 24 Janvier 1892 et au ministre des Colonies, Mr André Lebon, Libreville
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
B- Mr Henri De Lamothe 1898-1901:
Le 15 Janvier 1898 , Mr Pierre Savorgnan de Brazza, commissaire général du gouvernement de la république française pour le Kongo français capitale Libreville, est mis en disponibilité. Il se retire ensuite à Alger(au lieu de rester dans la ville qui va porter son nom Brazza-ville et le pays Kongo qu'il avait créé?).
-Mr Henri De Lamothe est nommé: Commissaire général du gouvernement de la république française pour le Kongo français capitale Libreville, en remplacement de Mr Brazza.
En Janvier 1898,Brazza est écarté et placé "dans la situation de mise en disponibilité". Marchand et ses officiers(Baratier, Mangin, Largeau fils, futur fondateur du Tchad, etc...
l'ont déclaré responsable du retard de la mission Kongo-Nil.Marchand décrit la colonie du Kongo français géré par Brazza comme un "marécage puant" dirigé par des "gloires en baudruche". L'expédition Marchand ne s'arrêtait pas devant l'opposition de Brazza, et terminait avec le honteux épisode de Fachoda, qui a sérieusement affaibli la réputation internationale de la France et sa position stratégique en Afrique.
Jean Victor Largeau, explorateur du Sahara et du Kongo et administrateur de Loango et dépendances sous les ordres de Brazza, dans ses correspondances fit un portrait peu flatteur de Brazza, le surnommant "farniente" compte tenu de sa propension à circuler en hamac porté par des noirs et de son absence de décision."Le désordre que l'on remarque autour de lui, le débraillé de sa tenue, sont les répercutions de son état intellectuel, il n'a aucun plan arrêté, change d'idées 20 fois par jour et le moment d'agir venu, il cède à l'impulsion de ce moment-là. Le même désordre règne dans toutes les branches du service: le gaspillage est épouvantable: on va de l'avant parce que le ministère l'exige, mais sans rien organiser...(lettre du 5 Novembre 1891 à son fils).
Le royaume Gondi capitale DJAKA étant à la fois colonisé par la Belgique et occupé par la France.Les deux nations vont prendre part aux abus dans le commerce de l'ivoire et du caoutchouc. Voici deux témoignages l'un la lettre du G.A. Blom chef de l'exploration de la Sanga(Gondi) à Mr le Commissaire général du gouvernement de la république française pour le Kongo français capitale Libreville et le pays des mains coupées, les dénonciations du journaliste américain Adam Hochschild au terme de son effarante enquête sur cet "Holocauste oublié" et le plus acharné des protestataires sera l'anglais Edmund Dene Morel, agent commmissaire au port d'Anvers, qui va consacrer sa vie à la lutte contre les nouveaux négriers..
Le 20 Octobre 1898 Mr Henri De Lamothe met en place une Administration de l'Occupation française du territoire Gondi capitale DJAKA: 1898-2014:
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
C- Mr Albert Grodet 1901-1903
En 1901: Albert Grodet est nommé Commissaire général du gouvernement de la république française pour le Kongo français capitale Libreville, en remplacement de Mr Henti De Lamothe appelé à d'autres fonctions.
D - Mr Emile Gentil 1903-1908:
En 1903, Mr Emile Gentil est nommé: Commissaire général du gouvernement de la république française pour le Kongo français capitale Libreville; en remplacement de Mr Albert Grodet appelé à d'autres fonctions.
1-" Note Sur la Sangha(Gondi)" . En 1903 par l'Administrateur d'occupation Dr Jamel: le choix entre deux systèmes : l'assimilation et le protectorat. Alors que la France a toujours opté pour l'assimilation? Lire le texte qui a traduit le Génocide du peuple Gondi et l'Affaire Toqué-GAUD:
Au cours de la même année, le 29 Décembre 1903, Mr Emile Gentil publie un Décret déterminant les limites territoriales qui séparent: le Kongo(Gondi), le Gabon, l'Oubangui Chari et le Tchad.
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO
Le Kongo Français capitale Libreville 1885-19IO

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