dimanche 26 octobre 2014

Jules Ferry et De Brazza dans l'Organisation de la Conférence de Berlin au Quai d'Orsay à Paris en France:

Jules Ferry comme le fait constater le Ministre Luc Ferry, fut aussi l'un des théoriciens les plus militants du racisme républicain et colonial."Racisme républicain": l'expression doit faire bondir quelques lecteurs ! Elle est pourtant justifiée, car le racisme de ces grands colonisateurs que furent Jules Ferry et Paul Bert ne fut nullement anecdotique, lié seulement de manière contingente à l'esprit du temps. Il faut citer ici les propos tenus par Jules Ferry à la Chambre des députés en Juillet 1885: "Messieurs, s'écrit-t-il, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures". Ces déclarations font écho à celles de Paul Bert, ministre sous Gambetta en 1881, républicain lui aussi et cofondateur de l'école laïque. Bert répète sur tous les tons, arguments "scientifiques" à l'appui, que "les Nègres sont bien moins intelligents que les Chinois, et surtout que les Blancs", de sorte qu'il "faut placer l'indigène en position de s'assimiler ou de disparaître". Pour Luc Ferry, de tels propos posent à l'historien, qui doit toujours se garder des illusions rétrospectives, une double question: y avait-il, oui ou non, un lien intrinsèque entre le racisme colonial et l'idée républicaine? Était-il possible, dès l'époque, de briser ce lien?
Sur le premier point, la sacralisation de la République qui s'est emparée des esprits nous empêche de voir la vérité. Car, oui, d'évidence et si déplaisant qu'il soit de le reconnaître, il existe en ce temps-là un lien étroit entre racisme colonial et républicanisme. Pourquoi? Tout simplement parce que l'humanisme républicain repose alors tout entier sur une certaine idée du Progrès et de l'histoire avec un grand "H". Il tient que le but de l'existence humaine est de contribuer à l'évolution générale, d'apporter, comme on dit, sa "pierre à l'édifice", à l'instar de ces "savants et bâtisseurs" dont l'école de mon enfance faisait l'éloge vibrant.
Or, par contraste, l'Africain paraît n'être jamais entré dans l'histoire, la tribu "primitive" semble ignorer l'innovation. Aux yeux des "progressistes", elle s'apparente davantage à une société animale, fourmilière ou termitière, qu'à une société "civilisée". C'est donc de l'extérieur qu'il faut élever les "naturels", comme on dresse des enfants, voire des animaux. Education et colonisation marchent de pair.
"Si l'on admet comme vrai le principe que l'influence et la possession appartiennent dans les pays de Noirs au premier occupant et au plus fort enchérisseur, on est tout porté à conclure que Mr Brazza regagnera bien difficilement, dans ces parages comme sur le territoire Gondi, l'avance prise sur lui par ses concurrents". Voici les témoignages une fois de plus: une lettre de Mgr Carrie adressée au commandant du Gabon, Landana, le 14 Décembre 1882 et une lettre de la Maison Daumas-Béraud adressée au Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères Mr Jules Ferry, Paris, le 2 Janvier 1883:
Jules Ferry et De Brazza dans l'Organisation de la Conférence de Berlin au Quai d'Orsay à Paris en France:
Jules Ferry et De Brazza dans l'Organisation de la Conférence de Berlin au Quai d'Orsay à Paris en France:
Jules Ferry et De Brazza dans l'Organisation de la Conférence de Berlin au Quai d'Orsay à Paris en France:
Jules Ferry et De Brazza dans l'Organisation de la Conférence de Berlin au Quai d'Orsay à Paris en France:
Mr Jules Ferry, malgré les plaintes et des informations sur les crimes commis par Mr Brazza , continue à le soutenir.
Mr Ponel adresse un Rapport à Dufourcq sur une étude détaillée des Mbochi, l'ethnie de Mr Dénis Sassou Nguesso , appartenant au groupe Mongo, donc Bangala réfugié sur le territoire Gondi.
A Pombo(Bas Alima), le 30 Juin 1885. Pour Ponel, les Mbochi: "Ce Peuple est le plus sauvage que j'ai rencontré. La ruse et le mensonge sont chez eux des habitudes tellement invétérées que même dans les cas les plus insignifiants, ils en usent comme pour la défense de leurs intérêts les plus graves. Rebelles à tout ce qui leur semble une entrave, orgueilleux, superstitieux à l'excès, les Mbochi sont les être les moins sympathiques qu'il soit possible d'imaginer. Leur avidité, l’âpreté qu'ils mettent dans la conclusion des marchés en font de désagréables clients à tel point que les Apfourou. Il n'y a aucun cas à faire en leur parole. J'en ai eu dix fois la preuve depuis mon arrivée au Bas Alima. Ils n'ont aucune notion, même vague, de ce que nous appelons l'honnêteté, fait assez bizarre, car la note dominante de leur caractère est l'esprit de propriété poussé à l'extrême, sous toutes ses formes.
Le 26 Janvier 1886, la France cherche à délimiter la frontière entre l'Etat indépendant et le Kongo français que venaient d'inventer Jules Ferry et Brazza; après la création de la colonie du Gabon Kongo capitale Libreville.
Le manque de précision des textes du traité sur lequel on s'appuyait, comme celui des cartes mises à la disposition de la mission n'avaient permis à ses membres qu'une conclusion sans fermeté, favorable à la France il est vrai, mais que le roi Léopold II, souverain de l'Etat Indépendant, s'était empressé de désavouer.
La Convention qui clôturait les travaux de la commission portait la date du 26 Janvier 1886 et fut signée par les délégués des deux pays: la France et l'Etat Indépendant:
- Pour la France:
1°- Rouvier Charles, lieutenant de vaisseau, officier d'ordonnance du ministre de la Marine;
2°- Ballay Noël, docteur en médecine;
- Pour l'Etat Indépendant:
1°- Massari Alphonse, lieutenant de vaisseau de la Marine italienne;
2°- Liebrechts Charles, sous-lieutenant de l'armée belge.
Voici les dernières lignes qui terminent cet Acte conventionnel "... En présence de cette incertitude, du manque absolu de renseignements sur les territoires avoisinant et devant l'impossibilité d'une exploration immédiate, les délégués ont décidé de borner leurs travaux à la détermination du point qui doit, sur le fleuve Kongo, servir de limites aux possessions respectives des deux puissances et qui se trouve, d'après la Convention, en amont de la Likouala N'Kounja. Ce point a été arrêté par 0° Est-Sud 6'20 sur la pointe située à environ 400 mètres du petit village de Pombo, conformément au croquis annexé à la présente convention.
"En foi de quoi les délégués respectifs ont signé la présente convention.
"Pombo, le 26 Janvier 1886."
Suivent les signatures.
Le 27 Avril 1886- Monsieur Pierre Savorgnan De Brazza est nommé: "Commissaire général du gouvernement de la République française" dans le "Kongo Français".
Le Kongo Français comprend : le Gondi, le Gabon, l'Oubangui Chari et le Tchad et sa capitale est Libreville.
En 1893 Jules Ferry meurt et Brazza n'a plus de soutien en France.

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